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L’ adulte surdoué

 L’adulte surdoué

 Les adultes surdoués ne sont pas plus heureux à l’âge adulte qu’ils ne l’ont été enfants, sauf si une passion est devenue le fil conducteur de leur vie. Marginalisés par leur sentiment de différence, nombre d’entre eux n’ont toujours pas trouvé leur chemin et souffrent de l’impasse où les engouffre leur singularité.

 Qu’est ce que la précocité intellectuelle?

La « surdouance », mot barbare utilisé pour désigner une intelligence hors norme et qui se caractérise par un mode de raisonnement arborescent (fonctionnant par association d’idées), une curiosité insatiable, une hyperactivité, une hypersensibilité, voire une extralucidité, concernerait environ un million d’adultes en France, selon les spécialistes. Si certains surdoués vivent très bien avec leur fonctionnement, d’autres sont en grande souffrance, se voient comme des marginaux, sont blessés de lire dans le regard des autres leur étrangeté.

« Avoir un QI élevé, ce n’est pas tellement être quantitativement plus intelligent que les autres, mais surtout avoir un fonctionnement qualitativement très différent au niveau intellectuel », souligne Jeanne Siaud-Facchin, auteure de Trop intelligent pour être heureux (éd. Odile Jacob, 2008).

 L’importance du diagnostique à tout âge…

C’est souvent lors d’une consultation pour leur enfant que des adultes découvrent leurs « surdons ». En effet, si l’on diagnostique aujourd’hui très tôt les enfants à fort QI, ce n’était pas le cas il y a une trentaine d’années.

Un sentiment de soulagement, de reconnaissance, et une reprise de confiance en soi. C’est ainsi que beaucoup d’adultes, tardivement diagnostiqués surdoués, décrivent ce qu’ils ont ressenti lorsqu’ils ont pu mettre un mot sur leur « difference”.

Pas facile en effet de vivre en se sentant en permanence en décalage avec les autres, jugés trop lents, conformistes et sans fantaisie ; de supporter leurs moqueries, leur gêne, voire leur effroi face à une manière de penser, de réagir ou de s’exprimer différente.

« Les adultes que je reçois ont longtemps vécu avec leur différence secrètement, comme un aspect négatif de leur personne dont ils ne pouvaient parler, témoigne Monique de Kermadec. Lorsqu’ils découvrent qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne souffrent pas d’une pathologie psychiatrique, c’est pour la plupart l’occasion d’un redémarrage », poursuit la spécialiste.

 Adultes surdoués, ces drôles de zèbres… 

 Le terme de « zèbres », a  été introduit pour la première fois par Jeanne Siaud-Facchin dans son ouvrage Trop intelligent pour être heureux – L’adulte surdoué. Une terminologie visant à « se dégager des représentations pesantes » et choisie notamment parce que « le zèbre, cet animal différent, se distingue nettement des autres dans la savane tout en utilisant ses rayures pour se dissimuler, qu’il a besoin des autres pour vivre et est tellement différent tout en étant pareil. Et puis, comme nos empreintes digitales, les rayures des zèbres sont uniques et leur permettent de se reconnaître entre eux ».  

Le faux self de l’adulte surdoué…

Le terme self est la traduction anglaise du soi.

Le vrai self désigne l’image que le sujet se fait de lui même et qui correspond effectivement à ce qu’il est et perçoit à travers une réaction adaptée.

Le faux self désigne une instance qui s’est constituée pour s’adapter à une situation plus ou moins anormale et contraignante.

C’est un mécanisme de défense qui fait construire une personnalité « conforme » (aux attentes extérieures où à celles qu’on pense avoir de nous-mêmes), et qui masque la personne que nous sommes vraiment.

Le faux self est très sain pour le commun des mortels : il permet de résister psychologiquement aux périodes à stress élevé, comme des examens, les accidents de la vie ou les agressions quotidiennes.

Pour le surdoué, le faux self est au contraire redoutable. Il envisage le monde d’une manière fondamentalement différente du groupe, alors que la pression sociale le pousse à lui ressembler. De fait, le surdoué subira cette pression, de manière plus ou moins consciente, jusqu’à ce qu’il s’adapte. Cette pression peut passer par des reproches plus ou moins explicites (soupirs, attitude exaspérée,…), des moqueries, de l’exclusion, voire du harcèlement, ce à tous les âges (aussi bien chez les enfants que les adolescents ou les adultes) et dans tous les groupes sociaux (couple, famille, amis, travail…). Pour échapper à cette situation très agressive, d’autant plus insoutenable que son hypersensibilité l’y rend plus réceptif, le surdoué finira par céder et se retrouvera dans une situation personnelle, professionnelle, très éloignée de ses aspirations profondes, voire à l’opposé de ce qu’il est réellement.

Echapper au faux self n’est pas aisé et passe par une grande connaissance de soi et une confiance en soi inébranlable. Pour un surdoué, l’autocritique est au contraire une seconde nature. Il est souvent très exigeant avec lui-même, ce qui l’empêche la plupart du temps de construire cette confiance en soi, alors même que celle-ci lui est encore plus indispensable, à mesure qu’il s’éloigne du centre de la courbe, à mesure qu’il s’éloigne des standards et des normes. 

 

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